Le retour du roi

Publié le par sharivan

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Si les gens sont bêtes, ce n'est pas tant parce qu'ils croient en les paroles d'un politicien issu d'une classe sociale aisée, donc non représentative du peuple français au demeurant, que parce qu'ils ont la mémoire médiocritement sélective, au point d'oublier l'état d'esprit qui était le leur en 2007.

 

Petite rétrospective sur 5ans, la campagne électorale bat son plein, deux candidats se dégage de la fosse des 12 participants.

 

Leur nom, on les connait tous:

 

Le premier s'appel Nicolas Sarkozy, il incarne l'image de l'autorité et de la fermeté, avec en toile de fond le fantasme de la virilité du (français) retrouvée.

On lui prête le sobriquet de "superflic" parfois, en référence à son rôle de négociateur dans la prise d'otage par "Human Bomb" de la maternelle de Neuilly en 93, dont il était maire à cette époque.

Son poste de ministre de l'intérieur de 2002 à 2007, ne fait qu'accroitre sa réputation d'homme à la main de fer sous un gant de velour.

 

Le second est une femme qui se nomme Ségolène Royale, une grande partie des français se retrouvent dans ses discours lisse et policée.

Elle promouvoie sa campagne électorale sur des notions de justice équitables, de débat participatif, de démocratie retrouvée, alliant ses qualités de femme moderne et de mère courage.

 

Le débat télévisuel entre les deux candidats tournera envers Nicolas Sarkozy, plus arriviste, plus réactif, plus déterminé, renvoyant la candidate socialiste à son image de sempiternelle laxiste de gauche.

Pour la majorité des français en quête d'un retour au pouvoir phalocratique pour contrebalancer la dérive des institutions éducative française, la messe est dite.

 

2012 rebelotte, cette fois ci la donne a changé puisque la crise importée des états unis nous est tombée dessus entretemps.

Les gens aimeraient bien faire comme si de rien n'était, pourvu qu'ils aient les moyens de s'acheter des produits high-tech pour leur confort du quotidien, de se divertir le week end en boite de nuit, faire la possible rencontre de l'inconnu qui nous sortira de notre morosité ambiante, de s'acheter le sésame en direction d'un pays du soleil une fois dans l'année.

 

Hélas les révolutions arabes sont passées par là, l'Angleterre a flambé durant plusieurs jour sous le feu des projecteurs, nous montrant le futur qui nous attendait, les plans d'austérité pour juguler la crise des différents pays d'europe ne fait que s'accentuer.

De-ci, de-là, on agite le spectre d'un dictateur désincarné génocidant son peuple comme s'il faisait une partie de Médal of Honor grandeur nature.

 

Les merdias dominant ont le chic pour faire pleurer les français ignares dans les chaumières, en bon partisant de l'école du buzz, ils ont le chic pour exacerber notre fibre sentimentalement patriotique.

Ainsi on leur propose de se mettre dans la peau d'un résistant en tant de paix, la sensation du vrai par le militantisme minable prend le pas sur la réalité peu glorieuse, qu'en temps de guerre nous sommes destiné à nous entretuer pour survivre.

 

C'est peut être ça le destin des jeux vidéo, faire en sorte que la réalité virtuelle exacerbe le fantasme de n'avoir connu l'époque des anciens.

Aujourd'hui il est possible de se brocarder du titre de "Juste", parce que le contexte s'y prête, et comme à chaque élection présidentielle depuis 40ans, on ressort de la besace l'épouvantail au couleur du FN.

 

En ce moment, l'homme fort du moment, c'est Jean Luc Mélenchon, orateur certifié, harangueur de 1ère, il électrise les foules se déplaçant en masse dans ses meeting.

Le peuple n'avait plus connu ça depuis l'époque Marchais.

 

NB: ne citons pas Jean Marie Le Pen car reconnaitre son talent de tribun, c'est collaborer avec Hitler.

 

Parlons du cas Mélenchon justement, il a de la poigne, de la répartie, dur avec les journalistes, drôle avec ses militants, partisant du "Tous pourri" ou "Qu'ils s'en aillent tous".

Il nous parle de constituante, de refonder une VIème république, de combattre la financiarisation.

Désormais depuis 2005 il est contre tout les traités européens, cependant il n'est pas pour une sortie de l'euro, jugée par trop impopulaire par le peuple français choppant la trouille dès qu'on ose évoquer le mot "réforme".

 

Cet homme s'est mis bille en tête de retrouver l'électorat populaire représenté par la classe ouvrière passé au front national par la décomplexion de la droite dure de Nicolas Sarkozy, dixit le franc maçon.

N'hésitant pas à parler d'illuminés, de gens perdu dans le racisme, ce qu'il aurait compris s'il avait été plus objectif dans ses analyses, c'est que le prolétaire ouvrier vit en banlieue et que dans ce cadre de vie, il ne fait pas de différence entre un immigré clandestin ou un français d'origine étrangère issu pour la plupart du Magreb ou des région sub-saharienne.

Car les incidents qui émaille la vie d'un ouvrier au quotidien sont le fait de personne issues de personne de couleurs.

La faute a une population guettoïsé représentant les 3/4 des habitants des cités, ainsi le problème viendrait des minorités agissantes faisant porter le chapeau à la majorité silencieuse, ce qui est évident ne peut pas être étudié de manière officielles, la société s'en retrouve sclérosé par les tabous du politiquement correct.

 

C'est donc pour des raisons sociologique et d'exaspération que la classe ouvrière votera en majorité pour le FN.

Plus pour des raisons sécuritaire, que pour des raisons économique, du reste, un ouvrier qui fait les 3X8 se fout de lire un programme, il veut juste qu'on lui foute la paix.

 

La seconde erreur de Mélenchon, c'est d'être trop bon justement et qu'à défaut de prendre l'électorat du Front National, celui ci ne fait qu'affaiblir les rang de Hollande, à la manière d'un Chevènement avec Jospin un certain 21 Avril 2002.

 

Ce que je pense pour ma part, c'est que Marine Le Pen a d'ors et déjà gagné ces élections non pas parce que je la trouve performante, mais parce qu'elle a fait du sociétal une priorité sur le social.

C'est elle qui entraine la campagne selon son bon vouloir et que dans son sillage tout le monde ou presque lui mange dans la main.

Si elle n'obtient pas ses 500 signatures, malgré les réjouissances de nombreuse personne, des millions de personne jugeront que cette république n'a plus rien de démocratique, ce qui deviendrait intéressant pour les temps à venir.

Et si elle les a, il est fort à parier qu'elle fera un 2nd tour grâce à la performance de Mélenchon achevant Hollande tel un Brutus face à César.

 

Et puis le miracle s'accomplira, "Gauche/Droite/Centre/extrême gauche" s'uniront comme une seule et même armée sous la bannière divine du bleu, blanc, rouge contre la menace fachiste incarnée par "l'extrème droite".

Sarkozy sera réélu avec un score proche des 70% et les gens se congratuleront d'avoir débouté les nazi une fois encore, tournant le dos au capitalisme destructeur qui bientôt fera danser le sirtaki au peuple français, tout juste bon à jouer le résistant de pacotille.

 

2012 ne sera donc plus le choix du meilleur des candidats mais de celui du moins pire et désormais, je n'attend plus qu'une chose, c'est que les masques tombent !


 



 



Publié dans économie-politique

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